Tu sei qui
Alexis de Castillon
Alexis | de Castillon |
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Liste des compositions
Musica sacra
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Compositions sorted on opus (if available)
17 numéros
inachevé
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Op. 11
Op. 12
Op. 15
Op. 16
Op. 17
s.opus
Sheet music for Alexis de Castillon
Concerto Pour Piano — Alexis de Castillon
Piano and orchestra — Score — classical
Composed by Alexis de Castillon (1838-1873) and Alexis de Castillon (1838-1873). Classical. Score. Editions Jobert #JJ16038. Published by Editions Jobert (LM.JJ16038).
Price: $65.00
6 Valses Humoristiques Piano — Alexis de Castillon
Piano — Score Only — Waltz
Composed by Alexis de Castillon (1838-1873). Waltz. Score Only. Composed 2001. Editions Durand #DF 00134300. Published by Editions Durand (BT.DF-00134300).
Price: $13.00
Alexis Ffrench - The Secret Piano — Alexis Ffrench
Piano — Softcover — Classical
Composed by Alexis Ffrench. BH Piano. Classical. Softcover. 48 pages. Boosey & Hawkes #M060123726. Published by Boosey & Hawkes (HL.48021262).
Price: $21.00
Ffrench: Dreamland — Alexis Ffrench
— CD — Classical
By Alexis Ffrench. By Alexis Ffrench. Classical. CD. Sony Music Entertainment #19439705272. Published by Sony Music Entertainment (NX.19439705272).
Price: $11.00
Feuillet D'album — Alexis Emmanuel Chabrier
piano — — Classical
By Alexis Emmanuel Chabrier. By Alexis Emmanuel Chabrier (1841-1894). Classical. 4 pages. Published by Hal Leonard - Digital Sheet Music (HX.285828).
Price: $3.00
Scarlatti: Sonaten; Alexis Wei — Alexis Weissenberg
— listening compact disc —
By Alexis Weissenberg. By Domenico Scarlatti (1685-1757). Listening compact disc. Published by Deutsche Grammophon (NX.DG415511).
Price: $17.00
Scherzo Valse - Pieces Pittoresques No.10 — Alexis Emmanuel Chabrier
Piano — full score (study) —
Composed by Alexis Emmanuel Chabrier (1841-1894). Full score (study). With Standard notation. Gerard Billaudot Editeur #510-00117. Published by Gerard Billaudot Editeur (PR.510001170).
Price: $9.00
Espana Rhapsody — Alexis Emmanuel Chabrier
Piano — Sheet — Latin; Masterwork Arrangement; Romantic
Concert Transcription for Two Pianos. Composed by Alexis Emmanuel Chabrier (1841-1894). Arranged by Richard Simm. This edition: 2 copies required. Duet or Duo; Masterworks; Piano Duo (2 Pianos, 4 Hands); Solo Small Ensembles. Latin; Masterwork Arrangement; Romantic. Sheet. 40 pages. Belwin Music #00-PA9602. Published by Belwin Music (AP.PA9602).
Price: $10.00
Chabrier - Village Dance for clarinet quartet — Alexis Emmanuel Chabrier
Clarinet — Score,Set of Parts — Romantic Period
Composed by Alexis Emmanuel Chabrier (1841-1894). Arranged by John Gibson. Romantic Period. Score, Set of Parts. 20 pages. JB Linear #ENS0272c4. Published by JB Linear (S0.19107).
Price: $13.00
Valse Romantique No. 3 — Alexis Emmanuel Chabrier
2 pianos, four hands — set of 2 playing scores —
Composed by Alexis Emmanuel Chabrier (1841-1894). Set of 2 playing scores. International Music Co. #2385. Published by International Music Co. (IM.2385).
Price: $16.00
[in French]
Voya Toncitch:
Alexis de Castillon
(13.12.1838 Chartres – 05.03.1873 Paris)
Son titre de noblesse, sa fortune personnelle et son formidable entregent, ouvrirent les portes des salons aristocratiques, artistiques et littéraires ainsi que celle du Cercle de l’union artistique, fondée en 1860, au sous-lieutenant de cuirassiers et lancier de la Garde impériale, Marie-Alexis de Castillon, fils du marquis de Saint-Victor. Il y rencontra et établit des liens d’amitié avec Camille Saint-Saëns (1835–1921), Romain Bussine (1830–1899)(1), Gabriel Fauré (1845–1924), Édouard Lalo (1823–1892), Emmanuel Chabrier (1841–1894), Georges Bizet (1838–1875), Jules Massenet (1842–1912), Henri Duparc (1848–1933) et autres grands noms qui marquèrent la musique française pendant le règne de Napoléon III (1851–1870).
Marie-Alexis de Castillon commence à étudier le piano et l’orgue dans sa ville natale qu’il quitte en 1849, se fixe à Paris, poursuit ses études secondaires et travaille le piano avec le pianiste et compositeur Charles Delioux de Savignac (1825 Lorient–1915 Paris)(2). En 1856, il rentre à l’Académie militaire de Saint-Cyr à la demande de son père Pierre-Guillaume, marquis de Saint-Victor. En 1861, il abandonne sa carrière militaire et se consacre à ses études de composition, travaille avec Victor Massé (1822–1884)(3) et César Franck (1822–1890) jusqu’à 1869 et n’apprend pas grand-chose, mais continue à travailler et composer avec acharnement jusqu’à sa mobilisation en 1870. Démobilisé en 1871 pour raison de santé, il reprend ses activités de compositeur à Paris, fait jouer ses œuvres, mais le sévère public parisien les rejette et les conspue.
Camille Saint-Saëns accepte de créer le Concerto en ré majeur d’Alexis de Castillon aux Concerts Pasdeloup le 10 mars 1872. Cette œuvre, publiée la même année à Paris aux Éditions G. Hartmann et à Londres aux Éditions J. McDowell, est dédiée à Saint-Saëns. Conçue pour piano et 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes en la, 2 bassons, 2 cors en ré, 2 trompettes chromatiques, timbales ré-la, premiers violons, deuxièmes violons, altos, violoncelles et contrebasses, cette œuvre contient trois mouvements. Le premier mouvement Allegro moderato – le piano, accompagné de violoncelles et contrebasses présente un thème pâle et peu inventif, mais très consonant ; la main gauche joue des arpèges de la gamme ré majeur tout à fait à la Czerny(4) dénotant la pauvreté du vocabulaire du compositeur ; le deuxième thème qui rappelle un peu le langage musical de Jules Massenet, mais dépouillé de sa substance, est accompagné de gammes en octaves. Le deuxième mouvement Molto lento – les premiers et les deuxièmes violons commencent un thème plutôt simpliste, une brève intervention des flûtes, interjective et complètement inopportune, prépare l’entrée du piano qui s’exprime aussi en doubles tierces et autres exercices techniques à la Czerny, mais n’a pas grand-chose à dire. Le troisième mouvement Allegro con fuoco, comme les deux mouvements qui le précèdent, présente des pirouettes de notes inhabitées et lassantes. Le public ne fut pas dupe. Il hua copieusement du début à la fin le soliste et le compositeur.
Avant la première audition du Concerto op.12 d’Alexis de Castillon, Camille Saint-Saëns présenta ses 5 Pièces dans le style ancien pour piano seul le 25 novembre 1971 au concert inaugural de la Société nationale de musique, fondée la même année à son instigation.(5) Le jeune Alexis de Castillon en fut le premier secrétaire. L’œuvre fut publiée aux Éditions Hartmann à Paris en 1870.
Après la première audition du Concerto op.12, pour le consoler et pour se consoler du fiasco, Camille Saint-Saëns présenta en comité privé le Quatuor avec le piano op.7 d’Alexis de Castillon, qui ne fut pas sifflé.
(À la même époque, Saint-Saëns vitupéra ignoblement Richard Wagner et afficha en public sa haine de Jules Massenet, qu’il admirait secrètement et imitait d’une manière éhontée dans ses compositions. Plus tard, il s’en pris à Claude Debussy! C’est un cas flagrant de malhonnêteté déontologique. Hélas, il ne fut pas unique!)
Le Quatuor à cordes op. 3, en la mineur, dédié à H. Poëncet, nous paraît plus cohérent en ce qui concerne l’écriture, mais les gammes et autres exercices à la Czerny qui le meublent ne transmettent aucun message. Il contient trois mouvements: Allegro, Adagio molto lento – Allegro scherzando et Molto grave (contenant une cadenza assez comique du premier violon) – Molto allegro (qui se transforme en fugue).
Citons aussi les Six mélodies, op.8 sur les poèmes d’Armand Silvestre (1837 Paris–1901 Toulouse): Le bûcher, Le semeur, Sonnet mélancolique, La mer, Renouveau, Vendange;(6) Figures dans le style libre op.2 pour piano, œuvre publiée aux Éditions Hartmann à Paris en 1868; Paraphrase du 84-ième psaume, paroles françaises de Louis Gallet (1835–1898)(7); Pensées fugitives pour piano, composées en 1872/1873, inspirées par les Petites pensées musicales de Charles Delioux de Savignac.
Sa Marche scandinave pour orchestre dédiée à Georges Bizet et ses orchestrations d’œuvres de Franz Schubert (1797–1828) et Robert Schumann (1810–1846), ainsi qu’une Symphonie en fa majeur dédiée à son professeur Victor Massé (1865) demeurèrent inédites.
Il laissa aussi quelques œuvres inachevées (une Messe, un Quatuor).
Le travail assidu d’Alexis de Castillon montre l’amour qu’il vouait à la musique. Malheureusement, ses efforts ne sont suivis d’aucune intensité créative. On constate le manque flagrant de sensibilité et l’absence permanente d’impulsions d’inspiration créatrice. Les œuvres de ses illustres amis ne l’émurent point. Il les admira certainement, mais Il n’en assimila aucun message. Il n’en tira aucun enseignement afférent à la forme.
Quoique de constitution plutôt robuste, Marie-Alexis de Castillon de Saint-Victor succomba à une forte grippe dans sa trente-quatrième année en hiver de 1873. Ses obsèques eurent lieu à l’église Saint-Pierre de Chaillot. Son ami fidèle Camille Saint-Saëns lui rendu un dernier hommage en improvisant sur un thème tiré de son Concerto pour piano et orchestre.
Prématurément enlevé à l’affection de ses nombreux amis, Alexis de Castillon n’eut le temps de parfaire sa technique ni de forger son propre langage.
Mal-aimé du public parisien, Alexis de Castillon connut quelques succès posthumes.
Vincent d’Indy (1851–1931) publia la réduction de l’orchestre de son Concerto op.12 aux Éditions Fromont à Paris en 1900(8). La même année les Éditions Durand publièrent son Quatuor op.3 et les Éditions Heugel ses Pensés fugitives. Sa Paraphrase du 84-ième psaume fut publiée en 1912 par les Éditions Rouart-Lerolle. Charles Koechlin (1867–1951) orchestra ses 6 mélodies sur les vers d’Armand Silvestre en 1921. (Son orchestration ainsi que la plupart de ses travaux demeurèrent inédites).
L’éminent pianiste international Aldo Ciccolini (1925 Naples) ressuscita en 1992 son Concerto de piano, accompagné de l’Orchestre de Monte Carlo dirigé par Georges Prêtre (1924 Waziers, Nord), avec le zèle et la perfection qui caractérisaient toutes ses interprétations et tous ses enregistrements.
Voya Toncitch
Notes
1. Cofondateur de la Société nationale de musique, Romain Bussine fut professeur de chant au Conservatoire de Paris et compositeur.
2. Charles Delioux de Savignac, compositeur d’anodines bluettes destinées à ses élèves et aux pianistes de salon, fut professeur du gotha parisien et des aristocrates russes qui vivaient en France.
3. Victor Massé, professeur de composition au Conservatoire de Paris et membre de l’Institut, connut un vif succès avec son opérette Noces de Jeannette. Sa riche production d’œuvres scéniques (Paul et Virginie, Galatée, Pétrarque, La nuit de Cléopâtre) ne se maintint pas.
4. Carl Czerny (1791 Vienne–1857 Vienne), compositeur et pianiste autrichien d’origine tchèque, élève de Beethoven (1770–1827), auteur d’innombrables études pour piano présentant une forme parfaite, mais privées de substance musicale. Les études de Czerny sont toujours utilisées dans les écoles de musique.
5. Henri Duparc, cofondateur de la Société nationale de musique, acheva la même année son chef-d’œuvre Invitation au voyage, une profonde méditation lyrique sur les pensées poétiques de Charles Baudelaire (1821–1867). Saint-Saëns préféra présenter les Pièces dans le style ancien de Alexis de Castillon au concert inaugural de la Société nationale de musique!
6. Polytechnicien, inspecteur des beaux-arts, critique d’arts plastiques, théoricien d’art (Le Nu, publié à l’occasion du Salon de 1892), conteur (Contes pantagruelesques et galants) et, surtout, poète apparenté aux parnassiens, Armand Silvestre inspira aussi les mélodies de Gabriel Fauré (op. 18, op. 23, op. 87), de Jules Massenet et fournit à Saint-Saëns, en collaboration avec Pierre Léonce Détroyat, né à Bayonne le 7 septembre 1829, mort à Paris en 1898, le livret de son opéra Henry VIII en 1883, basé sur les œuvres de William Shakespeare (1564–1616) et Pedro Calderón de la Barca (1600–1681).
7. Louis Gallet fut librettiste (Thaïs et Marie-Madeleine de Jules Massenet/son envoi de Rome, La princesse jaune de Camille Saint-Saëns), écrivain et compositeur d’un opéra intitulé Le Roi de Lahore (1877), publié par les Éditions Hartmann à Paris. (Jules Massenet composa aussi un opéra portant le même titre).
8. On peut se demander pourquoi Vincent d’Indy fit cette réduction. Est-ce que cet amoureux de la forme qui domine le contenu et étouffe le sentiment, qui n’apprécia point l’art de Debussy et publia un peu plus tard, en 1902, après la première de Pelléas et Mélisande, des billevesées injurieuses, pouvait vraiment apprécier le Concerto op.12 d’Alexis de Castillon? Mais Vincent d’Indy n’en fut pas à son premier coup. Encore un cas flagrant de malhonnêteté déontologique.
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